« LeRouge&leBlanc est une revue animée par un COLLECTIF : un groupe divers constitué d’abord et avant tout d’amateurs – certains, néanmoins, mettent leur compétence au service d’une activité dans les métiers du vin, mais le caractère collectif de la démarche protège du risque de conflit d’intérêt
–, un groupe lié par un projet commun, par son goût du vin et des gens qui le font.
Depuis l’automne 1983, l’équipe de LeRouge&leBlanc sillonne trimestre après trimestre les vignobles de France et d’ailleurs avec une volonté de voir les domaines à l’œuvre, de comprendre les vignerons, d’appréhender les terroirs et de pénétrer les appellations. D’être au plus près du vin, avec un mélange – le plus juste possible – de passion dans l’approche et d’esprit critique dans l’analyse, en toute indépendance, sans complaisance injustifiable ni agressivité injustifiée.
Depuis plus de 40 ans, le pari est de mener une revue d’amateurs – « au sens étymologique du terme », précisait l’édito du n° 1 – sans publicité ou autre financement, avec le seul soutien de ses abonnés et lecteurs fidèles (plus de 100 points de vente au numéro, cf. la liste sur le site www.lerougeetleblanc.com). Ce qui aurait pu apparaître comme une faiblesse – trop petits moyens – s’est confirmé comme une force rare : liberté et crédibilité, des ingrédients bien peu courants dans la presse d’aujourd’hui…
Ce qui justifiait la création de LeRouge&leBlanc en 1983 – œuvrer pour la défense des vins de terroir menacés par des pratiques mortifères – justifie aujourd’hui plus que jamais, oh combien !, la poursuite de la tâche. Plus que jamais, parce que les menaces n’ont fait que grossir et se multiplier. Mais aussi parce que, face à cela, les vignerons – une certaine part d’entre eux, notamment toute une frange passionnante de la jeune génération – ont refusé de plier et de céder, et que nous sommes de ceux qui les soutiennent en suivant avec attention leur travail et leur production. Motifs de pessimisme – il n’y en a que trop – et motifs d’optimisme – il n’en manque pas –, entre les deux, nous pensons avoir un rôle à tenir encore longtemps… »